C’est qui, Saint Erasme ?

C’est l’un des quatorze saints auxiliateurs qui étaient très vénérés au Moyen-Age dans l’Europe entière. Depuis la réforme liturgique, son culte tes confiné aux calendriers locaux. Sa légende est des plus fleuries ; elle prête au saint une sorte d’immunité contre les tortures qu’il eut à subir lors de ses emprisonnements, ainsi que, par l’intervention d’anges, des sauvetages et des déplacements miraculeux d’un bout de l’empire à l’autre.
Saint Erasme est le saint patron des marins. L’origine de ce patronage est à mettre en lien avec l’un des nombreux prodiges qui émaillent sa vie. Un jour, entouré de nombreux fidèles, Erasme était en train d’annoncer la Bonne Nouvelle lorsqu’éclata un violent orage. La terreur s’empara de l’assistance, mais le saint, lui, demeura absolument tranquille et continua sereinement son prêche, même lorsque la foudre tomba près de lui ! C’est pourquoi les marins ont donné le nom de feux de Saint Elme (autre nom d’Erasme) aux aigrettes lumineuses qu’ils aperçoivent parfois à l’extrémité des vergues et des mats de leurs bateaux. Ce phénomène était interprété comme le signe de la protection du saint au milieu des dangers.
Saint Erasme, patron des marins, est représenté avec comme attribut un cabestan sur lequel est enroulé un câble. Cela inspira les hagiographes du Moyen-Âge : on vit bientôt dans ce cabestn un treuil sur lequel les bourreaux, lors de son martyre, ont dévidé ses intestins. Légende particulièrement horrible, mais qui a promu Erasme saint compétent contre les maux de ventre et la colique ! C’est cette spécialisation qui l’a conduit à Blienschwiller où il fut invoqué à ladite chapelle (Grimmenkapelle), à côté de Notre Dame de la Délivrance…

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